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Par Chrystale le 9 Octobre 2014 à 22:54
Notre-Dame de Sénanque est un monastère cistercien en activité, situé sur la commune de Gordes (Vaucluse), dans le vallon où coule la Sénancole.
Fondé en 1148, il devient abbaye en 1150. Celle-ci fait partie, avec l'abbaye de Silvacane et l'abbaye du Thoronet, des « trois sœurs provençales », qui témoignent du grand rayonnement de l’ordre cistercien en Provence.
Aujourd'hui prieuré de l'abbaye de Lérins, le monastère est toujours occupé par une communauté de moines cisterciens.
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Abbaye de Sénanque et son champs de lavandin
HISTOIRE:
Le monastère est fondé sur le territoire de Gordes le 23 juin 1148 (9 de calendes de juillet), à l'initiative d'Alphant (ou Alsaur), évêque de Cavaillon, par des moines cisterciens venant de Mazan (ou Mansiade) dans l'Ardèche. Ceux-ci s'installent dans l'étroite vallée de la Sénancole qui fait partie de l'apanage des seigneurs de Gordes. Au mois d'octobre 1150 l'un d'eux, Guiran de Simiane, la donne à Pierre, premier abbé.
Sénanque prospère rapidement au point que, dès 1152, sa communauté est assez nombreuse pour fonder une seconde abbaye dans le Vivarais. Elle bénéficie de nombreuses donations, en particulier de la famille des Simiane et des seigneurs de Venasque.
Le monastère ne tarde pas à installer, parfois très loin, des « granges », sortes d'annexes à la tête des exploitations qui sont mises en valeur par les frères convers, moines « auxiliaires » chargés des tâches agricoles. Mais l'abbaye accumule des richesses peu compatibles avec les vœux de pauvreté : au XIV e siècle, c'est la décadence. Le recrutement et la ferveur diminuent tandis que la discipline se relâche. Pourtant, la situation s'améliore et le monastère retrouve sa dignité en s'efforçant de respecter l'esprit des fondateurs.
En 1544, lors des guerres de religion, des moines sont pendus et le monastère est incendié par les Vaudois et le bâtiment des convers détruit.
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Abbaye de Sénanque vue latérale sur le chevet
À la fin du XVII e siècle, Sénanque ne compte plus que deux religieux. Elle est, par chance, vendue comme bien national en 1791 à un acquéreur qui la préserve de toute destruction et va jusqu'à la faire consolider. Rachetée par l'abbé de Lérins, Dom Barnouin, en 1857, elle retrouve sa vocation d'origine : des bâtiments nouveaux viennent flanquer les anciens et 72 moines s'y installent. En 1903, suite aux lois sur les congrégations religieuses, les moines sont chassés de l'abbaye.
Ce n'est qu'en 1926 que la vie conventuelle reprend à Sénanque, désormais prieuré de l'abbaye de Lérins. En 1969, les cinq moines qui restent ne sont pas à même de subvenir aux frais d'entretien du monastère. Ils quittent les lieux pour se retirer dans leur maison mère, dans les îles de Lérins. Un accord de mécénat industriel est alors négocié entre l'abbé de Lérins et Paul Berliet, qui recherche un site où établir un centre culturel. Le 24 octobre, la société Berliet signe un bail de trente ans. Elle s'engage à préserver l'aspect cultuel du site, à restaurer et à entretenir les bâtiments, et à permettre aux moines de réintégrer les lieux avant la fin du contrat. Les travaux, financés pour moitié par la société Berliet, se font dans le respect des matériaux et des techniques d'origine.
Une nouvelle petite communauté de moines cisterciens vient de Lérins en 1988. En 2012, ils sont dix à résider à Sénanque, le monastère demeurant une dépendance de l'abbaye de Lérins.
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Abbaye de Sénanque la façade principale
textes et photos
www.wikipedia.com
A quelques kilomètres de Gordes, l'Abbaye de Sénanque est à l'écart, nichée au fond de l'étroit vallon de la Sénancole. Elle est surplombée par les collines abruptes et rocailleuses, recouvertes de garrigues. Le contraste n'en est que plus saisissant avec le dessin harmonieux de l'Abbaye, un joyau architectural de l'art roman, entourée de champs de lavandes soigneusement alignés.
La beauté du site et la pureté architecturale de l'édifice roman en font aujourd'hui une véritable icône photographique, symbole de la Provence. Il émane de l'Abbaye de Sénanque une grande force spirituelle, nullement estompée par l'afflux de visiteurs.
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Abbaye de Sénanque le chevet
A Sénanque, le silence est absolu, jamais troublé, à l'image de la nuit qu'aucune lueur ne perce dans ce vallon du Lubéron, confie frère Jean-Marie, prieur de la communauté. Cette immense quiétude marque l'harmonie de notre monastère avec la nature. Et elle porte nos prières. »Voilà neuf siècles que celles-ci résonnent à l'abbaye Notre-Dame de Sénanque, sous la coupole octogonale de l'église abbatiale.
au cœur de la Provence, dans l’abbaye de Sénanque, à quelques kilomètres de Gordes. Dans ce lieu de culte vivent toujours des moines cisterciens qui produisent miel, essence de lavande, liqueur et leur propre pain. Tout l’édifice du XIIe siècle est ouvert à la visite
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dortoir des abbés
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Abbaye-senanque cloitre chapiteau feuille d eau
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Sénanque 1359 La voûte en berceau brisé et la rosace du dortoir
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Cloitre Abbaye de sénanque
ci-dessous: Église
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Abbaye de Sénanque le clocher
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