• Aujourd’hui, je vais vous parler d'une merveille méconnue de la Croix-Rousse  : le jardin Rosa Mir. 

    Le Jardin Rosa Mir situé dans le quatrième arrondissement de Lyon, près de l'hôpital, est classé aux Monuments Historiques de France depuis 1987.

    Le jardin Rosa Mir, c’est avant tout une fabuleuse construction faite de coquillages et de pierres méticuleusement assemblés les uns aux autres.  

     Dans une cour intérieure de la grande rue de la Croix-Rousse, Jules Senis, un maçon réfugié de la guerre d’Espagne a créé un lieu extraordinaire dédié à sa mère, Rosa Mir.

    Dans un style que ne renierait pas le facteur Cheval, il a dès 1958 accumulé coquillages et cailloux pour transformer une banale cour intérieure en un jardin fantastique. Ici des jardinières exubérantes, là des fresques minérales…

    Le jardin Rosa Mir a été conçu par un Jules Senis Mir, maçon espagnol installé à Lyon avec sa famille dans les années 50. Suite à une très longue et grave maladie, Jules Senis entreprend de décorer son entrepôt et son jardin situé à l'arrière de son immeuble grande rue de la Croix rousse.

    Pendant environ 25 ans , il travaille à aménager les murs, recouverts de pierres, des allées, se forment rythmées de colonnes ornées de petites pierres, coquillages et plantes complètent le tout. Au centre, une espèce de pilier organique avec des roses de sables, des porcelaines ou simples escargots.

    Toutes les surfaces des structures sont recouvertes avec des milliers de coquilles Saint-Jacques et de coquillages divers, collectés auprès des restaurants des halles. 

    La structure architecturale est marquée par les lieux d'Espagne sur lesquels Jules Senis a travaillé : l'Espagne du créateur, multiculturelle et républicaine, l'Alhambra de Grenade, la basilique de Montserrat en Catalogne, l'architecte Gaudi, le "constructeur" de Barcelone, créateur du parc Güell et de la Sagrada Familia.

    Les colonnes font penser à l’aspect des arbres et sont constituées de ciments colorés à la manière des rocailles. Jules Senis a également collecté des pierres exotiques, comme les pierres dorées, et rassembler des coraux auprès d’amis pour réaliser ses sculptures. Il les a combinées à des minéraux provenant de pays éloignés comme l’Egypte ou l’Himalaya pour accentuer l’ambiance unique du lieu.

    Pendant plusieurs années , Jules Senis orne les murs de pierre, recouvre les allées de coquillages et sculpte de véritables décors pour installer une flore tout aussi atypique. On peut y retrouver toutes sortes d’herbacées allant des fougères, au romarin et au Thym ainsi que des fleurs comme les rosiers anciens, les lavandes, les lys ou encore les muguets.

    La situation du jardin Rosa de Mir

    L’espace du jardin Rosa de Mir mesure dans les 400m2, 

    On y recense près de 4000 joubarbes qui sont des plantes très rustiques poussant à même la roche et réputées pour être “increvables”. On y retrouve aussi des plantes juteuses dont près de 750 plantes vivaces. Par ailleurs, la principale attraction est sans doute les quelques 5000 plantes d’origine méditerranéenne parsemées dans le jardin.

    Rosa Mir a été acquis par la ville de Lyon, qui est également chargée de son entretien, et d’importants travaux de rénovation y ont été entrepris entre 2013 et 2016.

    Ce petit carré de jardin que Jules Senis aura mis un peu près de 25 ans à construire offre aux visiteurs un voyage dépaysant et immédiat vers des contrées lointaines. Cette architecture aux inspirations espagnoles renvoie en effet aux influences d’Antoni Gaudi à Barcelone mais aussi et surtout aux racines arabo-andalouses de son créateur.

     Quelques temps avant sa mort en 1983, Jules Senis apprend que son jardin sera sauvé, acheté par la ville de Lyon avec l'aide et le soutien de l'association des Amis du Jardin Rosa Mir qui s'est formé suite à un projet de destruction.

    Le jardin a été dédié par le créateur à, sa mère Mme Rosa Mir Mercader

    https://www.lyon.fr

    https://www.parcsetjardins.fr/

    https://www.lebonbon.fr


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  • Vous connaissez le Jardin de Nous Deux ?

    Cet endroit secret est bien caché à 20 km de Lyon  à Civrieux-d'Azergues, est l'un des plus incroyables de la région ! Créé par un artiste contemporain et sa femme en souvenirs de leurs nombreux voyages, offre un enchantement de tous les instants.

    Je vais vous raconter l'histoire de ce lieu si spécial. Grands amateurs de voyages, Charles Billy et sa femme Pauline étaient aussi passionnés de monuments et d'architecture. Et figurez-vous qu'avant l'avènement des réseaux sociaux, il était bien plus difficile d'immortaliser ces moments uniques et de les partager aux autres. Alors le couple inventif a eu l'idée géniale de construire un jardin de 1500 m² entièrement dédié à leurs souvenirs de voyages et notamment aux plus beaux monuments qu'ils ont eu la chance de visiter.

    Jardin extraordinaire

    Cet élan romantique façon album photo lui fait reconstruire à l’identique et dans des tailles différentes les monuments et autres styles architecturaux qu’il aura observés durant ses voyages, et ce, à l’intérieur même de son écrin secret dissimulé à Civrieux-d’Azergues

     avec une variété de matériaux incroyable. On se trouve cependant plus face à un esprit de miniatures, toutes les constructions étant à hauteur d’homme.

    C'est ainsi que naquît le Jardin de Nous Deux en 1975.

    À l'intérieur de ce petit paradis, on croise une reproduction de la tour de Pise ou des palais vénitiens, des gargouilles en forme de lion ou de sirène, un bouquet de fleurs évoquant la traditionnelle fête locale

    des « Conscrits », un temple bouddhiste, une geisha, un prophète à longue barbe, un Roméo montant au balcon de Juliette...

    Charles Billy a travaillé sans relâche sur ce projet fou jusqu'à sa mort en 1991 pour recréer le monde qu'il avait vu en voyageant avec sa femme. Un trésor qui n'est pas sans rappeler le Palais Idéal du Facteur Cheval à Hauterives et le Jardin Rosa Mir à la Croix-Rousse .

     vue d 'ensemble jardin nous deux une partie

     le Jardin de Nous Deux est un magnifique hommage aux architectures et monuments du Monde, À l’instar du Palais Idéal du Facteur Cheval (Hauterives), il fait partie de ces édifices inclassables aux mille et une formes, où l’enchantement du visiteur se mêle aux détails d’un jardin-mémoire de l’artiste et de sa femme.

    Un jardin secret ouvert au public

    Jardin extraordinaire

    Du vivant de Charles Billy, le jardin était une véritable attraction ! Tout le monde voulait voir ça et beaucoup de visiteurs étaient carrément impressionnés. Après sa disparition, le jardin de Nous Deux est longtemps resté fermé. Mais la bonne nouvelle, c'est que les nouveaux propriétaires, Stéphanie Fito et Dimitri Loisel qui ont racheté les lieux en 2021, ont décidé de donner une nouvelle vie à ce petit paradis en l'entretenant et le rénovant pour le remettre à disposition des visiteurs et leur permettre de retrouver la magie de ce lieu unique en son genre !

     L'univers foisonnant de-charles-billy ce retraité qui construisit son édifice pierre par pierre pendant 16 ans. De 1975 à 1991

    Comme Picassiette, comme Robert Tatin… Charles Billy vivait dans sa construction. Il semble bien qu'à l'origine, il ait vécu (table en plastique, cruches, tas de bois, échelles…) dans sa villa, somme toute banale,

     

    Charles Billy aura travaillé sans relâche jusqu’à sa mort en 1991 pour recréer le monde que lui et sa femme avaient vu en voyageant ensemble.

    Si ça pouvait en inspirer certains…

    https://lyonsecret.com

    https://www.lebonbon.fr


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  • Le temple Mînâkshî de Madurai en Inde

    Le Temple de Mînâkshî est un temple hindou de style dravidien situé à Madurai  ancienne cité dans l'état du Tamil Nadu, en Inde. Il est un des chefs-d'œuvre de l'architecture dravidienne et l'un des temples en activité les plus importants de l'Inde.

     Le-temple-Minakshi-de-Madurai-en-Inde-

    Il est consacré à Mînâkshî, un avatar de la déesse hindoue Pârvatî, l'épouse de Shiva. Ainsi qu'à Shiva sous sa forme Sundareshvara: le beau seigneur. Il comporte deux sanctuaires, un pour chacun des deux dieux. Il compte parmi les lieux saints de l'Inde les plus fréquentés et attire des pèlerins qui viennent s'y marier ou s'y purifier.

    Le bassin du temple 

    Le bassin principal de Porthamarai Kulam (=l'étang du lotus d'or), est un bassin rectangulaire de 50 m sur 37 m. Il est entouré de galeries et ses eaux sont considérées comme sacrées. Selon la légende, Shiva avait promis à une cigogne qu'il n'y aurait aucun poisson ni autre animal de rivière dans le bassin. Et effectivement, on n'en trouve pas.

    Dans les légendes tamouls, le bassin est censé juger la valeur d'un livre : les auteurs placent leurs œuvres dans le bassin. Les travaux mal écrits sont censés couler et ceux de qualité flotter

    Seule une partie des peintures des XVIIe et XVIIIe siècles de la période Nayak a survécu. On en trouve sur les petites arcades du côté ouest du bassin. Elles représentent le mariage de Sundareswarar et Meenkashi assistées par Vijayaranga Chokkanatha et Rani Mangammal. La peinture est exécutée sur fond rouge vif, avec un dessin au trait noir délicat et de grandes zones de blanc, vert et ocre. Le couple céleste est assis à l'intérieur d'un cadre architectural avec un arbre en fleurs en arrière-plan.

    Mînâkshî signifie "aux yeux de poisson". Le mot est dérivé des mots mina (=poisson) et akshi (=yeux). Minaksi est une des rares déesses hindoues à avoir un temple majeur qui lui soit consacré. De plus, dans la plupart des temples de Shiva, c'est Shiva qui en est le dieu principal.

    Il a été construit à l'initiative de Vaishvanâtha et les travaux ont duré de 1560 à 1680, mais la majeure partie s'est déroulée entre 1623 et 1660 à l'initiative de Nayak Tirumalay.

    Le temple est au cœur de la ville de Madurai. Il est immense, mais ce n'est cependant pas le plus grand temple de l'Inde, ce privilège restant celui de Srirangam près de Tiruchirapalli, du même style et dans le même État. Comme les autres temples de style dravidien tardif, il est composé de multiples enceintes. La plus extérieure mesure 254 × 237 m.

    On traverse ces enceintes par des tours-portails appelées gopurams décorés d'un foisonnement de statues. Le temple compte 11 gopurams d'une hauteur de 45 à 50 m. Le plus haut gopuram est le gopuram sud qui s'élève à 60 m, ce qui en a fit le bâtiment le plus haut d'Asie durant plusieurs siècles. Le temple compte aussi deux Vimana des tours en forme de pyramide, moins hautes, avec un sommet doré et qui recouvrent et protègent les sanctuaires des deux divinités.

    Le temple comporte une profusion de sculptures sur les murs et les gopurams. Il y en aurait 33 000.

    Le temple était dans la liste des 30 meilleurs candidats pour les Sept Merveilles du Monde moderne.

     Gopuram_Madurai  Sommet de l'un des gopurams du temple

    Le temple est important pour la civilisation tamoule et figure dans sa littérature depuis l'antiquité, bien que sa structure actuelle date de 1623-1655.

    Le temple attire 15 000 visiteurs par jour et 25 000 les jours de fête. Le festival annuel de Tirukalyanam en avril-mai dure 10 jours et attire 1 million de visiteurs.

    Les différentes salles 

    Le couloir qui entoure le sanctuaire de Mînâkshî est appelé Kilikoondu Mandapam

    (le corridor des cages de perroquet). L'espace était utilisé autrefois pour présenter des perroquets verts entraînés à prononcer le nom de Mînâkshî. Il y a deux grandes cages avec des perroquets verts en semi-liberté.

     Une section de la salle des mille piliers

      Sculptures à l'intérieur du temple

    Le Mînâkshî Nayakkar Mandapam (=Salle aux 100 piliers) possède deux rangées de piliers sculptés avec des images de yali (une bête mythologique avec un corps de lion et une tête d'éléphant). Elle est souvent utilisée pour représenter la puissance de Nayak.

    Le Kambatadi Mandapam (=Salle du temple-arbre) avec son taureau Nandi assis (émanation de Shiva) présente plusieurs représentations de Shiva sculptées ainsi que la fameuse sculpture du Mariage de Mînâkshî. Les sculptures de Shiva et Kali dansant sont bombardées avec des boules de ghee par les fidèles. Un mât en or avec 32 sections symbolise la colonne vertébrale humaine et est entouré par divers dieux dont Durga et Siddar.

    Le sommet en or du sanctuaire de Mînâkshî

    Le Pancha Sabhai 

     

    Le terme de Pancha Sabhai fait référence aux cinq cours royales de Nataraja, c'est-à-dire la forme de la danse cosmique de Shiva. Le Velli ambalam (=Autel en argent en langue tamoule) contient une grande sculpture de Nataraja.

    Elle présente la particularité que Shiva lève sa jambe droite, alors que dans les Nataraja de l'art Chola, Shiva lève sa jambe gauche. Selon le Tiruvilayaadal Puranam (le livre des jeux sacrés de Shiva), c'est à la demande de Rajasekara Pandya, qui était un dévot sincère de Shiva.

    Il avait demandé la divinité de changer sa position, car il estimait que le maintien du même pied soulevé mettait à rude épreuve et il avait obtenu un acquiescement de la divinité.

     temple_Nataraja

    https://fr.wikipedia.org


     


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